Le traitement conservateur du néoplasme mammaire est une des solutions thérapeutiques de cette pathologie, notamment dans les stades précoces, surtout après l’introduction des protocoles de screening la fréquence du diagnostic du cancer du sein dans ce stage a augmenté.
On ne peut pas affirmer la même chose dans notre pays, où l’absence d’un protocole national sur cette pathologie rend difficile la sélection des patientes pour la thérapie à cause du stade évolutif au moment où elles sont diagnostiqués. Même si la survie est similaire avec celle obtenue après une mastectomie radicale, ce type de traitement est toujours regardé avec scepticisme par les patientes et par les médecins à cause du risque de récidive locale.
Parmi les facteurs responsables, les marges de résection envahies sont un des plus fréquents incriminés (16). Le taux d’apparition à l’éxamination finale, et de réexcision suite à ce fait varie parmi les études entre 20% et 70% (3,11,12), et c’est pour cela que la technique de résection a souffert plusieurs modifications en fonction des cliniques spécialisées dans ce domaine. Elles varient à partir des excisions supplémentaires des marges de résection jusqu’à différentes méthodes d’évaluation pour obtenir des marges libres.
Mais aucune de ces méthodes n’a réussi à s’imposer comme technique standard. Dans cette étude nous avons fait une évaluation de la faisabilité de l’examen extemporané intra-opératoire sur un lot de 98 patientes, et aussi de son effet sur le taux de réexcision comme résultat du traitement conservateur du cancer mammaire. Dans ce lot nous avons obtenu une sensibilité de 93,15 % et une spécificité de 99,78% dans l’évaluation des tranches de résection mammaire, et avec ce procédé nous avons observé une chute de 41% du taux de réexcision.
Le résultat obtenu nous a convaincu en plus que les marges d’excision doivent être évaluées par plusieurs méthodes après le traitement conservateur.
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